lundi, février 18, 2008

Interlude avant la suite : un lundi gris

Aujourd’hui, c’est une journée terne et grise. Je regarde par la fenêtre et je ne vois que de la saleté, froide et humide, qui recouvre toute la ville. Rien qui ne soit immaculé. En fait, le sol, les rues, l’air, les édifices, tout est recouvert de cette espèce de brume qui entache les façades, embrouille ma vision et qui sent ce mélange de moisissure et de suie. L’eau mi-gelée, qui coule paresseusement le long des trottoirs, se charge de sable et d’huile qu’elle traîne sur l’asphalte constamment remuée par la circulation ininterrompue des véhicules. Ce lundi de février en est un où toute tentative d’un éveil lucide de mon imagination se retrouve étouffé par cette moiteur glacée. L’air, quasi immobile, se charge d’immondices polluantes des usines lointaines et des camions environnants et semble tout absorber pour mieux masquer les restes de beauté qui subsistent dans cet environnement.

Je vois la neige, qui fut pure au moment où elle s’est déposée sur le toit du bloc voisin, absorber peu à peu la souillure de l’air ambiant pour devenir elle aussi de la même teinte de brun-gris que tout ce qui l’entoure.

Et que dire de l’esprit embrouillé qui me hante en cette journée. Mon lieu de travail me semble tout aussi engourdi qu’un mauvais rêve qui s’éternise avant un dur réveil de début de semaine. Pas un son, pas un brin de folie pour briser cette monotonie qui semble rassurer les plus purs partisans de la routine sans histoire. Que le cliquetis des claviers et le grondement sourd de la ventilation qui, impeccablement, stérilise l’air de toute cette infâme saleté et garantit le confort des travailleurs en leur fournissant cette bulle aseptisée qui ne dérange en rien leurs visages blafards et leur univers tapissé de beige.

Vivement mardi…

jeudi, septembre 21, 2006

Songes d'une nuit d'hiver


La maison des tentations, chapitre 5

Lysandre était employée à une bijouterie dans un centre commercial depuis maintenant six ans. C'est une artiste qui s'intéresse beaucoup à différentes formes d'artisanat, aux bijoux et à l'orfèvrerie. Elle a tenté tant bien que mal à vivre pendant quelques années des quelques oeuvres qu'elle crée d'abord pour le plaisir, mais elle a dû se résigner à toujours devoir travailler pour assurer une certaine stabilité de ses revenus. Elle expose quelquefois ses travaux dans différentes expositions locales. Cela lui sert entre autres à développer des liens avec les gens de ce milieu; c'est d'ailleurs de cette façon qu'elle a pu obtenir un emploi dans cette petite bijouterie. C'est aussi dans une de ces expositions qu'elle a rencontré Jérôme. À l'époque, il faisait des démonstrations de son savoir-faire d'artisan, histoire de se faire connaître et de jouir d'une bonne visibilité.

Mais aujourd’hui, elle se sentait joyeuse, un peu euphorique, même. Elle venait de recevoir une invitation inattendue pour un petit souper sans prétention dans un restaurant qu’elle aime bien. Elle avait hâte que sa journée finisse pour se rendre directement au centre de la ville et attendre celui qu’elle accompagnerait pour cette soirée spéciale. Elle appela chez elle pour prendre des nouvelles de son mari, mais il ne répondit pas. Elle laissa donc un message un peu vague et nébuleux, pour qu’il ne se doute de rien. Car celui qui allait l’accompagner ce soir, ce n’est pas Jérôme, mais Rémi.

Comme son couple vivait un passage à vide depuis quelques temps, Lysandre sentait le besoin d’en parler et d’évacuer son angoisse. C’est avec l’oreille attentive de Rémi, leur locataire d’en dessous, qu’elle a trouvé une écoute dont elle avait besoin. Il s’est développé entre eux une complicité insoupsonnée qu’elle commencait à trouver franchement plaisante. Et Rémi semblait plutôt se satisfaire de cette situation, loin de s’inquiéter de ce qu’en penserait sa copine, Annie.

Songes d'une nuit d'hiver


La maison des tentations, chapitre 4

L’heure du midi arrivée, le téléphone sonna. La voix de Annie, douce et légère, se fit entendre au bout de la ligne :
- Bonjour Jérôme. Un partenaire d’affaires et moi avons organisé hier un petit 5 à 7 pour échanger avec de potentiels clients dans le but de former des partenariats. Nous leur avons offert le buffet et du vin, mais je crois que nos ambitions étaient trop grandes. Il me reste quelques gâteaux et un peu de vin. T’as envie de venir partager avec moi pour le lunch ?
- Bien sûr! Je descends dans une minute.

Jérôme, un peu trépidant et nerveux, ne manquait jamais une occasion de rendre visite à la charmante locataire d’en dessous, même si ses désirs lui semblaient irréalistes et le faisait se sentir coupable de trahir la confiance de sa compagne Lysandre. Annie, elle, semblait avoir une idée derrière la tête. De nature plus aventurière, elle ne se refusait pas de charmer un homme sensible et sérieux comme Jérôme. Il avait un petit quelque chose de mystérieux qui l’intriguait et qui lui donnait le goût d’en savoir davantage.

Lorsqu’il entra dans le petit bureau d’Annie, Jérôme ne put réprimer un certain désir en la voyant. Elle a ce petit côté chic de femme d’affaire couplé à une originalité d’artiste. Vêtue de sa chemise noire ajustée et d’une jupe à mi jambe, ses cheveux brun foncés tirés vers l’arrière et ses yeux noisette la rendaient irrésistible à ses yeux. Elle tenait un petit verre de vin et lui en offrit.

Ils dicutèrent de tout et de rien. Mais le temps avancait, et le vin commenca à faire son effet.
- J’aime bien le travail à mon compte, dit-elle. Ça me permet d’avoir un horaire très flexible!
- Bien d’accord! Mais je suis un peu nerveux ces temps-ci, car les contrats se font plus rares. Il va falloir que je me change les idées, ça commence à m’obséder, l’argent entre moins, et je crois que ma femme commence à me trouver impatient.
- Moi, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, mais j’ai toujours du temps pour m’amuser un peu. Ce qui m’ennuie, c’est que Rémi est très occupé depuis quelques semaines, et je trouve qu’il n’est pas assez présent avec moi. Il est fatigué, il travaille trop.
- Qu’est ce que tu dirais si nous sortions un peu, vers la fin de la semaine ? Ma femme travaille toujours les jeudis et vendredis soir. Ça serait le bon moment, non?

Jérôme se sentait fléchir. Son cœur commenca à accélérer. Elle s’approcha de plus en plus de lui.
- Ouais, dit-elle langoureusement. Aller dans les bars pour danser, boire et m’amuser, je suis toujours partante!
- Mmm, il y a longtemps que je ne suis pas sorti danser. Je crois que je m’ennuie de mes belles nuits où je partais sur la galère, faire quelques bars et finir dans les bras d’une demoiselle. C’était évidemment avant que je rencontre Lysandre. Ça me manque.

Sur les chaleurs qu’amenaient les quelques verres de vin consommés, elle se laissa aller à glisser une main sur son cou et posa l’autre sur son genou gauche. Il se pencha alors sur elle et murmura :
- Tu sais, tu me rappelles une de mes premières conquêtes. Une fille pour qui j’ai craqué. Ça n’a pas duré, mais je ne l’ai pas oublié. Tu lui ressembles. C’était une fille fantastique.
- Wow! Merci! Sais-tu ce qu’elle est devenue?
- Pas du tout. Elle a disparue, mais j’ai l’impression qu’elle se réincarne devant moi à cet instant!

Sur cette parole, ils s’embrassèrent durant de longues minutes. Assis dans un petit fauteuil inconfortable, leurs mains se croisèrent et finirent par glisser sur leurs corps par des caresses qui devenaient de plus en plus intimes. S’en suivirent de longs moments où ils oublièrent tout ce qui les entourait, leurs engagements et toutes les barrières qui devaient normalement les séparer et qu’ils venaient de briser, sans se préoccuper des conséquences que cela allait engendrer.

mardi, mars 21, 2006

Songes d'une nuit d'hiver


La maison des tentations, chapitre 3

Quelques semaines plus tard, les travaux avaient commencé. Rémi s’impliquait activement dans les travaux, tandis que Jérôme utilisait ses temps libres pour s’occuper de superviser, de vérifier les plans et d’aider à la fourniture des matériaux. De temps à autres, des travaux plus pointus étaient exécutés par des spécialistes qui venaient passer quelques heures ou quelques jours sur les lieux.

Tranquillement, les pièces prenaient forme, les structures se concrétisaient, et Annie venait constater à quel point ça avançait vite. Mais elle s’intéressait surtout à la petite pièce du fond qui lui servirait de bureau pour réaliser ses contrats. Bientôt, elle s’installerait ici, avant même la finition du reste du logement, pour commencer à travailler. Puis des amis de Rémi sont venus terminer les travaux de peinture et de décoration pendant qu’il s’affairait déjà à d’autres mandats ailleurs. Jérôme ne sera donc plus seul à travailler à la maison.

Quand tout fut terminé, nous étions à la fin de l’été. Rémi et Annie ont invité des amis à une petite fête pour inaugurer leur nouveau logis. Une façon, aussi, de remercier chaleureusement Jérôme et Lysandre de les accueillir dans une partie de leur maison, et ainsi, de sacrifier une partie de leur espace.

Mais Jérôme avait une nouvelle préoccupation en tête : Annie, cette nouvelle venue pleine de charme sous son toit, avec laquelle il commençait à s’acoquiner depuis quelques temps, commençait à lui lancer des regards complices à chaque fois qu’il la croisait depuis cette fête. Elle s’est peut-être rendue compte qu’il n’était pas resté indifférent à elle depuis qu’ils ont appris à se connaître pendant les travaux de rénovation. Plus ils passaient de temps ensemble, plus il se développait une certaine complicité entre eux et ses sentiments commençaient à le troubler car ils allaient plus loin que la simple amitié. Puis, le jour durant, pendant que Lysandre travaillait à la bijouterie et que Rémi vaquait à des travaux un peu partout dans la ville, il n’y avait plus qu’eux dans la maison, hormis les clients de Annie qui pouvaient lui rendre visite ponctuellement.

mardi, mars 14, 2006

Songes d'une nuit d'hiver


La maison des tentations, chapitre 2

Jérôme ne connaissait pas beaucoup Rémi, et encore moins sa nouvelle petite amie. Rémi, dans la quarantaine avancée, était un peu plus âgé que lui mais il paraissait encore très bien et il peut encore plaire aux femmes plus jeunes, même s’il commençait à grisonner. Il semblait un homme en qui il pouvait faire confiance pour l’aider dans ses travaux de rénovation. C’est un homme en forme, habile de ses mains et assez débrouillard, qui peut solutionner rapidement toutes les problématiques auxquelles peut faire face un artisan de la construction. Il a été marié pendant dix ans et a travaillé beaucoup sur son ancienne maison, qu’il a vendu il y a quelques années pour rembourser de multiples dettes et payer une pension à son ex-femme.

Sa copine, Annie, est une jeune entrepreneure dans le début de la trentaine qui réalise des contrats de montages graphiques de toutes sortes pour un réseau de clients qu’elle a commencé à établir dès la fin de ses études universitaires. C’est une femme qui semble à l’aise dans le domaine de la communication et des affaires. Elle est fonceuse et débrouillarde, ce qui lui a souri pour monter sa petite entreprise, et aussi l’aider à rencontrer son nouvel amoureux.

Après quelque mois d’une vie de couple que rien ne pouvait ébranler, Rémi et Annie, qui habitaient tous deux dans de petits logements modestes, ont donc décidé d’habiter ensemble. Comme ils n’ont pas d’enfants, pas besoin de quelque chose de très grand, d’autant plus que leurs moyens sont encore un peu limités. Lorsque la vendeuse d’une bijouterie lui a offert d’occuper et d’aménager à leur goût le sous-sol de la vaste maison qu’elle possédait avec sa petite famille, il a été emballé de la proposition. Ça convenait très bien aux besoins de lui et de sa compagne.

lundi, mars 06, 2006

Songes d'une nuit d'hiver



La maison des tentations, chapitre 1

La première maison du coin est grande. Elle a deux étages, elle est couverte d’une brique grisâtre sur la première moitié du devant, et le haut est fini de panneaux de vinyle blanc. De coquets volets noirs ornaient chaque côté des fenêtres. Au devant, une porte au centre et une à la limite droite complétaient sa façade. Le toit, presque plat, est recouvert de bardeaux noirs. Le terrain est un des plus grand de la rue. Elle semble bien tranquille aujourd’hui, mais ça n’a pas toujours été le cas. Les anciens propriétaires, un couple en apparence sans histoire, ont pourtant dû la vendre suite à des événements pour le moins particuliers. Revenons donc dix ans en arrière.

Aux prises avec des ennuis financiers, Jérôme se demandait bien ce qu’il pouvait faire pour s’en sortir. Ses récents déboires avec son entreprise l’ont convaincu de mettre les bouchées doubles avec son atelier de fabrication de meubles de bois artisanaux. Pendant longtemps, ses revenus lui ont assuré la prospérité et lui ont permis de s’acheter une grosse maison à deux étages pour faire vivre son ménage. Il partage sa vie depuis maintenant douze ans avec Lysandre, une jolie blonde, gérante d’un commerce de bijoux, et ensemble, ils ont leur fils Nicolas, maintenant âgé de neuf ans et demi.

L’an dernier, son associé et ami Jean-Pierre, avec qui il partageait l’entreprise, a décidé de quitter pour de nouveaux horizons professionnels. La rapidité avec laquelle les événements se sont déroulés ont été tels que Jérôme a du refuser quelques contrats et en retarder d’autres pour s’occuper de ce qu’il affectionne moins dans ce travail, c’est-à-dire la gestion financière ainsi que la vente et le marketing, tâches dont s’acquittait dignement Jean-Pierre. Cette rupture a provoqué quelques remous avec son ami, mais ce n’était surtout pas le moment de baisser les bras car le travail ne pouvait attendre. Il a donc rapatrié une partie de son atelier et de son bureau à la maison pour diminuer les coûts d’opération. Mais ce n’était pas suffisant. Le salaire de son épouse en étant un d’appoint, il pouvait donc compter sur un minimum de stabilité, mais ils devaient envisager ensemble des solutions plus durables.

«Chérie, dit-il, que penserait-tu de transformer le sous-sol en un petit logement, ce qui nous assurerait un revenu supplémentaire ?
- C’est une bonne idée, mais ne crois-tu pas qu’il faudrait effectuer quelques coûteux travaux avant de louer ?
- Ouais, j’imagine qu’il faudra emprunter à la banque, mais je crois qu’à bon prix, le loyer remboursera le tout et que ça vaudra la peine.
- Oh ! Je connais peut-être quelqu’un que ça pourrait intéresser de venir habiter ici.
- Ah oui ? Qui ça ?
- Tu sais, Rémi, celui qui fait des travaux de rénovation ? Il est venu faire des travaux à la bijouterie l’an dernier. Il a rencontré une nouvelle copine et je crois qu’ils se cherchent un endroit abordable où habiter dans le quartier. Il pourrait même nous aider à compléter les travaux, je crois. Il est très habile de ses mains.
- C’est une bonne idée ! Tu lui en parleras. Je crois bien qu’on pourrait enclencher ce projet, qu’en penses-tu ?
- C’est un sacrifice qui ne me semble pas trop important. On a encore de la place dans cette maison !
- Et moi, j’installerai mon bureau dans la chambre du bout. Alors, c’est décidé, on transforme notre sous-sol.
Il n’avait pas idée des chambardements qu’allaient apporter cette décision, à première vue anodine, mais qui allait changer sa vie.

mardi, février 28, 2006

Songes d’une nuit d’hiver



Introduction : La ballade de Tom

Pris d’une envie soudaine de prendre le large pour fuir l’ennui et la suffocation de ses pensées, Tom partit à pied et marcha. Il marcha longtemps, tellement longtemps qu’il finit par en oublier tous les repères reliés à son monde présent et il se perdit à nouveau dans ses pensées. Cette fois-ci, par contre, c’est à ses souvenirs d’enfance qu’elles se rapportaient, ce qui lui amenait un certain réconfort, surtout en cette soirée froide d’hiver où il semblait seul au monde. À part le croisement de quelques voitures anonymes pendant qu’il arpentait de longs chemins sombres et mal éclairés, tout lui semblait gelé dans le temps, plus rien ne changeait ni ne bougeait autour de lui. Les maisons, vides et sans lumières, semblaient toutes endormies ou inhabitées. N’empêche, la vue de chacune d’elles éveillaient en lui plein d’histoires communes où se mélangeait la réalité et des touches de fiction. La distinction entre ces deux facettes de ses images mentales était par ailleurs assez floue pour qu’elles se fusionnent et ne fassent qu’une.

Arrivé sur un coin de rue, un feu de circulation changea du rouge au vert sans que personne ne passe. Le seul mouvement perceptible provenait d’une petite vapeur qui sortait d’une plaque métallique perforée, témoin d’un système d’égouttement pluvial sous la chaussée qui évacuait une hypothétique chaleur. Tom s’engagea sur la gauche. Cette rue, longue et droite, qui se terminait à l’orée d’une immense zone boisée, était celle qui lui apporterait tous plein de souvenirs du passé. Ces souvenirs combleraient ses pensées comme une berceuse réconfortante au milieu d’une nuit glacée, même si ces histoires sont parfois teintées d'angoisse ou de moments de folie. Ainsi commence cette série de capsules où les histoires qui se passaient dans sa tête sont en fait celles qui se sont passées ici il y a belle lurette…

Introduction à ce carnet


Bonjour, je me présente : ArtByte, créateur de musique électronique à mes heures, graphiste de profession et bientôt écrivain en herbe!

Après quelques années d'écriture éditoriale et de critiques de disques sur mon site Pulsion, j'avais le goût d'aller plus loin et d'écrire d'autres choses. Pulsion, c’est d’abord un magazine consacré aux sorties de disques de musique électronique. Contraint par ce thème, j’ai eu envie de sortir de ce cadre et d’élargir mon expression écrite en ayant la possibilité d’écrire des opinions sur des sujets divers de la vie courante et d’y intégrer de petites histoires de fiction sorties de ma plume. Néophyte de la romance, j’espère y trouver le plaisir d’exprimer enfin toutes ces petites histoires que j’ai en images dans ma tête et de vous les faire partager, pour vous divertir et vous faire réagir, du moins je le souhaite ! Mélanger l’opinion et la fiction, c’est aussi une façon pour moi de garder l’intérêt du lecteur en apportant quelquefois une touche plus légère à des sujets éditoriaux qui pourront être plus sérieux, en général. Et de garnir en contenu ce blogue au fil du temps.